Les 3 niveaux de confiance


La confiance est un des piliers de la sécurité et du plaisir réciproque avec le cheval.
Un cheval confiant est calme, éveillé, disponible : face à une situation anxiogène, il a les ressources pour gérer la situation de manière réfléchie.
Dans un monde moderne fait par les humains pour les humains, la vie du cheval domestique est le plus souvent bien éloignée de la vie qu’il aurait à l’état naturel. Les prédateurs sont beaucoup moins nombreux, voir inexistants, et le gîte et le couvert sont assurés par le bipède.
Mais cette condition à un prix : devoir accepter les règles des humains en leur présence, et donc reflouer leur instinct de fuite, en dehors des moments où celui-ci est exploité pour les sports équestres.
Pour préserver sa sécurité, le cheval, mammifère herbivore plutôt considérée comme une proie, à plusieurs ressources : si la fuite est généralement son premier réflexe face à un danger potentiel, il n’en est pas moins en capacité de se défendre et agresser en retour, surtout lorsque la fuite est rendue impossible.
Le fait de vivre en groupe constitue constitue également une sécurité pour le cheval. La réception des informations provenant de l’environnement est partagée entre les membres du troupeau, permettant des temps de repos et de veille à chacun en alternance, et assurant ainsi la protection de chacun en particulier des plus vulnérables.
Nos interactions avec les chevaux impliquent souvent de les priver de ces stratégies : le faire quitter son lieu de vie et de repères, l’éloigner voir l’isoler de son troupeau si il vit en groupe, et de sa pleine liberté de mouvement.
Le cheval doit être préparé à toutes ces expériences, et l’humain doit pouvoir se montrer suffisamment fiable et cohérent pour constituer un élément rassurant en toute circonstance.
Les trois réactions au stress
En fonction de leur tempérament et des expériences apprises, le cheval utilisera plus un ou deux de ces comportements au détriment d’un autre.
Un cheval qui n’est pas autorisé à exprimer un de ces comportement pourra le substituer à un autre ou voir ce comportement s’empirer. Par exemple le cheval qu’on ne laisse pas fuir et qui bascule en mode agressivité ou sidération.
Si la fuite et l’agressivité sont assez faciles à identifier, la fuite passive passe plus souvent inaperçue et n’en est pas moins un signe de grand inconfort pour le cheval. Un cheval en fuite passive réagira par l’immobilité ou la restriction de mouvement, se coupera de la communication, renfermé sur lui-même, ce qui peut paraître pour un œil non exercé être de la mauvaise volonté ou de la paresse.
Il est important d’apprendre à identifier les signaux parfois subtils de la fuite passive, afin d’adopter le bon comportement auprès du cheval et ne pas risquer de le voir basculer en zone rouge avec parfois des manifestations violentes.
Les trois niveaux de confiance
La confiance du cheval peut se décomposer en trois axes : la confiance en lui, la confiance en son humain, et la confiance dans son environnement.
La confiance en lui-même a une part d’inné, son tempérament dés la naissance, et une part d’acquis dans l’expérience. Elle ne dépend pas que du caractère, mais également de la manière dont le cheval habite son corps, et l’utilise. Le déséquilibre physique est indissociable du déséquilibre émotionnel.
Un cheval qui a peu confiance en lui cherchera la sécurité auprès de ses congénères, voir de l’humain, mais se sentira facilement vulnérable à distance de ceux-ci, en particulier dans un environnement nouveau.
La confiance en l’humain, va dépendre de la qualité des expériences vécues auprès de l’homme depuis sa naissance. Un cheval qui a confiance en l’homme se tournera facilement sur celui-ci et cherchera sa présence, et même son aval, en cas d’inquiétude.
Il est sain et nécessaire que cette confiance soit accompagnée de limites claires sur les comportements acceptables ou non auprès d’un bipède, pour des raisons évidentes de sécurité.
La confiance dans l’environnement dépend également du tempérament. Pour certains chevaux, les nouveaux lieux immédiatement source de curiosité et d’exploration quand d’autres vont mettre des mois à s’y accoutumer.
Ces trois niveaux de confiance peuvent croître tout au long de la vie du cheval, et vont s’alimenter les uns les autres.
De bons soins, un entraînement adapté tant sur le plan physique que mental et émotionnel, des mises en situations progressives, choisies avec soin, vont aider le cheval à connecter ses ressources et à mieux vivre les expériences qui l’effraient.
Avant cela, il est indispensable d’apprendre à connaître son cheval, à observer factuellement ses réactions, et non réactions, afin d’élaborer un plan de travail cohérent.
Et bien évidemment de se former pour acquérir le tact, la congruence, la présence, et la précision qui permettra au cheval de voir son humain comme un référent fiable et sécurisant.
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